Le Concept

Retenir l'eau par des moyens modernes, semer les espèces d'arbres indigènes, relancer les cultures et élevages traditionnels.
La charrue « delfino » de Vallerani creuse de vastes cuvettes de rétention, ©photos Lindo Grandi
Les femmes du village sèment des crottes de chèvre contenant les semences des arbres locaux, ©photos Lindo Grandi
Un an après les semailles, ©photos Lindo Grandi
Six ans après les semailles, ©photos Lindo Grandi
Le bétail peut retourner sur ces terres qui furent désertiques, ©photos Lindo Grandi

L’effort mondial nécessaire pour surmonter les questions de climat et de migrations ne se fera pas sans de profonds changements sociétaux.


Une action peut incarner la résilience face à ces bouleversements : le reverdissement du Sahara.  Certains africains l’ont déjà entreprise. Les efforts actuels doivent être multipliés par mille, jusqu’au rétablissement d’un Sahara vert et prospère, tel qu’il l’était il n’y a que 5500 ans. Cela ira jusqu’à l’émergence d’un immense puits de carbone.

Plusieurs éminents climatologues ont prédit l’augmentation de l’humidité dans le Sahara au cours de ce siècle. Des paléontologues ont établi la certitude d’une humidification liée à un réchauffement climatique, qui s’est avérée lors des précédentes ères géologiques. Le défi consiste à ne pas rater cette opportunité en laissant les pluies raviner le terrain, mais au contraire à retenir et faire fructifier cette eau.

Carte des précipitations. ©UNEP Afrique atlas de l’eau

Il pleut autant à Ouahigouya dans le Sahel, qu’à Paris en Ile-de-France. Mais cette pluie tombe d’un coup. Elle n’entre pas dans le sol, elle le ravine. Creuser massivement des cuvettes permet de retenir cette eau dans le sol. De cette façon, la limite des cultures et des pluies va remonter vers le nord. Le Sahel peut reverdir et, à terme, le Sahara se refertiliser jusqu’au-delà du tropique du Cancer.

La régénération des anciennes terres permettra d’inverser l’exode rural et de revitaliser les points d’eau. Les bergers et les nomades verront leurs conditions de vie s’améliorer. La pacification en dépend.


Des territoires pourront être fertilisés, même dans des zones qui sont actuellement totalement désertes. A ce stade, ce projet africain sera d’envergure mondiale. Sur ces terres pourront s’implanter des populations déplacées.


L’agriculture familiale sera à la base de ce phénomène sociétal. La pratique de l’agroécologie et de l’élevage traditionnel seront les fondements de cette reconquête du sol selon le génie propre de chaque population.


Un plan économique digne d’un effort de guerre permettra de mettre en marche une telle entreprise. Pour que des femmes et des hommes, des politiques, des financiers, des entrepreneurs, des agroécologistes se mobilisent, il faut que, dans un monde libre, les citoyens soient convaincus.


En conséquence, le but de la Fondation Reverdir le Sahara est de prouver la faisabilité de cette action et de montrer son urgence au public et aux décideurs.